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Anthony Delaplace : Ma dernière saison
Anthony Delaplace : « J’ai savouré chaque jour passé ! »
« Je suis professionnel depuis 2010 mais je peux le dire, c’est passé vite. Quand j’ai débuté chez les pros, j’avais imaginé que si je faisais huit à dix ans, ce serait bien et j’ai enchaîné les années. C’est comme dans la vie, le temps passe vite. »
« Il me reste quatre courses à disputer, la dernière au Tour de Vendée le 11 octobre mais j’ai l’avantage d’avoir choisi mon clap de fin en septembre dernier, 2025 serait bien ma dernière année. Je n’y suis pas forcé, je le vis bien. J’en ai profité. Il y a des courses comme le Tour du Pays Basque où j’étais content de me dire que c’était la dernière fois, il y a Milan-San Remo et mon passage aux sommets de la Cipressa et du Poggio où je me disais qu’il fallait vraiment profiter une dernière fois de cette ambiance. En réalité, j’ai savouré chaque jour passé ! »
« Je reste passionné, j’adore mon sport, je prends encore du plaisir à l’entraînement mais je suis content de tourner la page, de m’éloigner des sacrifices qui sont ceux d’un coureur cycliste professionnel. »
« A mes débuts, j’aurais été ravi d’être Thibaut Pinot ou Romain Bardet, d’être un champion mais j’ai été un équipier heureux de l’être. J’ai réussi à gagner chez les pros et c’est quand même dingue d’avoir levé les bras seulement chez moi, en Normandie, notamment Paris-Camembert ou la Polynormande. Je l’admets, j’étais toujours plus énervé au départ de ces courses-là ! »
« J’ai donc préparé ma fin de carrière mais j’ai également anticipé ma reconversion il y a deux ans. Je suis un grand passionné de cuisine, de gastronomie et de bons vins. J’ai beaucoup d’amis cuisiniers ou hôteliers. Dans deux mois, je vais commencer à Cherbourg, une session de neuf mois pour obtenir mon CAP cuisine, je sais déjà dans quels établissements je vais faire des stages… Puis je vais ouvrir un restaurant, chez moi, en Normandie, cette région que j’aime tant même si des fois il pleut, même si l’hiver est peut être un peu long. »
« Au cours de ma carrière, je n’ai pas compté mes stages en altitude, dans la région niçoise ou en Espagne mais je n’ai jamais imaginé vivre ailleurs que dans la Manche. J’ai besoin de ma famille, de manger avec mes parents qui n’avaient rien de sportif mais qui ont fait tous les sacrifices pour nous permettre de grandir dans le cyclisme, mon frère Cédric qui a été champion de France Elites en 2011 à Lannilis, et moi. Je suis heureux d’avoir bientôt beaucoup de temps pour ma femme qui est professeur de physique-chimie, pour mes deux enfants de quatre et huit ans. »
« Voilà, je vais tourner la page le 11 octobre, je suis heureux d’avoir accompli cette carrière et puis je ne me décourage pas, je vais peut-être réussir à lever les bras ailleurs qu’en Normandie ! »
STATS ANTHONY DELAPACE
Anthony Delaplace
Né le 11 septembre 1989 à Valognes (Manche)
Professionnel de 2010 à 2025
Ses équipes : Saur-Sojasun (2010-2012), Sojasun (2013), Bretagne-Séché Environnement (2014, 2015), Fortuneo-Vital Concept (2016), Fortuneo-Oscaro (2017), Team Fortuneo-Samsic (2018), Team Arkéa-Samsic (2019-2023), Arkéa-B&B Hôtels (2024, 2025)
Ses 5 victoires : Paris-Camembert 2022, Polynormande 2011, Duo Normand 2017 (avec Pierre-Luc Périchon), Tour de Noirmandie 2017, étape 1 du Tour de Normandie 2017 (Gonfreville-l’Orcher)
Principales places d’honneur : 2e du Tour de Bretagne 2021, du Trophée Calvia 2021, Paris-Camembert 2016, des Boucles de la Mayenne 2016, du Grand Prix de la Somme 2015, du Duo Normand 2014 (avec Arnaud Gérard), étape 1 Tour de Catalogne 2012, Paris-Troyes 2012, des Boucles de l’Aulne 2011, de la Roue Tourangelle 2011
3e de la Roue Tourangelle 2017, de la Tropicale Amissa Bongo 2016, de la Classic-Loire Atlantique 2015
Participations au Tour de France : 9