UNCP UNCP
L'UNCP est le syndicat professionnel des coureurs cyclistes français.
Syndicat de service et de dialogue constructif.
Créé il y a plus de 60 ans, il a pour vocation la représentation des coureurs et la défense de leurs intérêts collectifs et individuels.
contact@uncp.net . Comité Directeur . UNCP 161 Chemin du Buisson – 38110 DOLOMIEU
  • Route Pro Championnats de France Cassel 2023 - Photo Bruno Bade
  • Route Pro Photo Bruno Bade
  • Route d’Occitanie 2020 Photo Bruno Bade
  • Tro Bro Leon 2019 Photo Bruno Bade
  • Paris Camembert 2020 Photo Bruno Bade
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Le billet de Marc FAYET :  Réinventer la passion


« Se réinventer » c’est la formule magique répétée à l’envi par nos dirigeants Politiques et toute autre forme d’autorités, qu’elles soient de ressources humaines ou de ressources tout court. Cette formule est comme une sorte de pansement verbal qui veut nous faire croire qu’une formidable occasion nous est offerte de nous soigner de nos inquiétudes du futur en changeant nos manières de voir et de faire. J’y décèle pourtant une sorte de fourre-tout car c’est aussi une manière de nous dire « Démerdez-vous »… Ce qui n’est pas forcément insultant (Il est vrai que c’est souvent dans l’adversité que nous trouvons la force de nous battre, mais tout de même !) La réinvention est par instinct le propre de l’homme et de la femme puisqu’ils ont la capacité de se reproduire, et quoi de plus encourageant que de se projeter en d’autres nous-mêmes. Et puis qui est capable de faire l’éloge de la routine ? Qui voudrait nous faire croire que le salut est dans l’endormissement ? Personne je pense et s’il faut se réinventer, on ne peut pas tout changer non plus et le vélo restera le vélo quoi qu’on fasse. Il faudra toujours pédaler, toujours avaler des kilomètres et si la réinvention c’est faire quelques kilomètres du Tour des Flandres sur home trainer avec un paysage reconstitué et un avatar sur l’écran, je ne suis pas certain que ce ne soit une réinvention dans le bon sens… Ce serait plutôt la fin de l’essence même de l’événement cycliste, c’est-à-dire la rencontre avec la nature, le public, les sites d’exception que seul ce sport peut offrir par des images plus belles encore qu’une émission sur la chaîne Voyages. Non je crois que s’il y a une réinvention elle doit être dans notre capacité à nous émerveiller, dans le pouvoir de décupler nos envies pour que la vie qui reprend soit encore plus intense que jamais. J’imagine pour un coureur le bonheur de retrouver les routes quand il en a été privé si longtemps, de s’installer sur une ligne de départ et franchir une ligne d’arrivée, tout ce quotidien déjà exceptionnel du champion doit générer une excitation nouvelle car au fond de lui comme dans le cœur de nous tous, doit toujours s’inscrire cet avertissement « J’ai cru que ça ne reviendrait jamais » et l’humanité sans vélo c’est tout simplement un cauchemar car le vélo c’est la liberté, le vélo c’est la vie. Alors se réinventer c’est peut-être seulement avoir conscience que nous sommes tous mortels et que le cadeau qui nous est offert d’être vivants, libres de pratiquer notre sport, est une occasion extraordinaire de nous revoir, de nous redynamiser, de nous refaire la cerise. Alors si on se réinvente, faisons-le ensembles, en nous réunissant autour d’une épreuve pour en savourer la ferveur et partageons la même fièvre, la même fébrilité, uniques preuves symptomatiques de notre passion.


Le billet de Marc FAYET :  Réinventer la passion


« Se réinventer » c’est la formule magique répétée à l’envi par nos dirigeants Politiques et toute autre forme d’autorités, qu’elles soient de ressources humaines ou de ressources tout court. Cette formule est comme une sorte de pansement verbal qui veut nous faire croire qu’une formidable occasion nous est offerte de nous soigner de nos inquiétudes du futur en changeant nos manières de voir et de faire. J’y décèle pourtant une sorte de fourre-tout car c’est aussi une manière de nous dire « Démerdez-vous »… Ce qui n’est pas forcément insultant (Il est vrai que c’est souvent dans l’adversité que nous trouvons la force de nous battre, mais tout de même !) La réinvention est par instinct le propre de l’homme et de la femme puisqu’ils ont la capacité de se reproduire, et quoi de plus encourageant que de se projeter en d’autres nous-mêmes. Et puis qui est capable de faire l’éloge de la routine ? Qui voudrait nous faire croire que le salut est dans l’endormissement ? Personne je pense et s’il faut se réinventer, on ne peut pas tout changer non plus et le vélo restera le vélo quoi qu’on fasse. Il faudra toujours pédaler, toujours avaler des kilomètres et si la réinvention c’est faire quelques kilomètres du Tour des Flandres sur home trainer avec un paysage reconstitué et un avatar sur l’écran, je ne suis pas certain que ce ne soit une réinvention dans le bon sens… Ce serait plutôt la fin de l’essence même de l’événement cycliste, c’est-à-dire la rencontre avec la nature, le public, les sites d’exception que seul ce sport peut offrir par des images plus belles encore qu’une émission sur la chaîne Voyages. Non je crois que s’il y a une réinvention elle doit être dans notre capacité à nous émerveiller, dans le pouvoir de décupler nos envies pour que la vie qui reprend soit encore plus intense que jamais. J’imagine pour un coureur le bonheur de retrouver les routes quand il en a été privé si longtemps, de s’installer sur une ligne de départ et franchir une ligne d’arrivée, tout ce quotidien déjà exceptionnel du champion doit générer une excitation nouvelle car au fond de lui comme dans le cœur de nous tous, doit toujours s’inscrire cet avertissement « J’ai cru que ça ne reviendrait jamais » et l’humanité sans vélo c’est tout simplement un cauchemar car le vélo c’est la liberté, le vélo c’est la vie. Alors se réinventer c’est peut-être seulement avoir conscience que nous sommes tous mortels et que le cadeau qui nous est offert d’être vivants, libres de pratiquer notre sport, est une occasion extraordinaire de nous revoir, de nous redynamiser, de nous refaire la cerise. Alors si on se réinvente, faisons-le ensembles, en nous réunissant autour d’une épreuve pour en savourer la ferveur et partageons la même fièvre, la même fébrilité, uniques preuves symptomatiques de notre passion.