UNCP UNCP
L'UNCP est le syndicat professionnel des coureurs cyclistes français.
Syndicat de service et de dialogue constructif.
Créé il y a plus de 60 ans, il a pour vocation la représentation des coureurs et la défense de leurs intérêts collectifs et individuels.
contact@uncp.net . Comité Directeur . UNCP 161 Chemin du Buisson – 38110 DOLOMIEU
  • Route Pro Championnats de France Cassel 2023 - Photo Bruno Bade
  • Route Pro Photo Bruno Bade
  • Route d’Occitanie 2020 Photo Bruno Bade
  • Tro Bro Leon 2019 Photo Bruno Bade
  • Paris Camembert 2020 Photo Bruno Bade
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Le regard et la plume de Marc Fayet

A chacun sa dose !


C'est la course à la dose, alors que l'on se presse pour avoir sa première injection, prêts à soudoyer le premier médecin venu, le moindre pharmacien peu regardant, à l'heure où des Vélodromes deviennent des lieux où l'on peut se faire piquer gratuitement, difficile de ne pas y voir comme une libéralisation, que dis-je ! Une démocratisation de la piquouse. Jamais les seringues ne furent aussi populaires, même chez les plus rétifs et ce sont des centaines de millions d'accrocs qui n'espèrent rien tant que d'avoir leurs deux injections pour retrouver un peu d'apaisement au milieu de la frayeur planétaire et soulager leurs corps en attente du fluide salvateur, que certains imaginent presque être un sérum d'immortalité. Mais ces doses-là ne combleront jamais le manque ressenti pour des centaines de milliers d'individus cyclisto-dépendants, privés de leur adrénaline du mois d'Avril qui, malgré le dicton, s'est malheureusement découvert de plusieurs fils et surtout le fil de l'histoire qui nous raconte la saison cycliste Française. Pas de Paris Camembert à se mettre sous la dent, pas de Paris-Roubaix à goûter ses pavés, pas non plus de Tour du Jura, de Paris-Mantes, de Classic Grand Besançon Doubs. Avril est presque nu et le froid qui s'est abattu brutalement par un épisode de gel d'une rare intensité nous a montré à quel point on pouvait être en sensation de manque. Autant se l'avouer, ne rien cacher de notre dépendance et cette fameuse vaccination au rayon de vélo dont beaucoup de nous faisaient leur fierté, ne suffit plus à nous prémunir contre l'absence de compétitions de ce mois qui de tradition était un des plus courus. Comment remédier à cette frustration ? On peut bien regarder de l'autre côté des Pyrénées pour y suivre les exploits de certains Français comme David Gaudu par exemple, mais cette allégresse ne comblera jamais l'insatisfaction des routes Françaises, un peu jalouses, qui languissent d'être réchauffées par la caresse sur leur dos de ces centaines de paires de roues parties visiter la Catalogne, la Turquie ou le Pays-Basque.

Reste la promesse du mois suivant, celui qu'on dit plus libérateur, plus permissif et où, dit-on, on fait ce qu'il nous plaît, ce joli mois de Mai devient alors celui de toutes nos attentes car de jolis rendez-vous nous attendent du côté du Morbihan et du Finistère, des Alpes Maritimes et de la Mayenne. Vivement demain, vivement le mois de mai, vivement notre nouvelle dose de vélo qui arrivera à point nommé pour nous offrir du muguet et de la gaieté et saura nous préserver du virus de la morosité car de ce vaccin-là, nous n'en aurons jamais assez.

De Marc FAYET, comédien, auteur dramatique et metteur en scène français

Le regard et la plume de Marc Fayet

A chacun sa dose !


C'est la course à la dose, alors que l'on se presse pour avoir sa première injection, prêts à soudoyer le premier médecin venu, le moindre pharmacien peu regardant, à l'heure où des Vélodromes deviennent des lieux où l'on peut se faire piquer gratuitement, difficile de ne pas y voir comme une libéralisation, que dis-je ! Une démocratisation de la piquouse. Jamais les seringues ne furent aussi populaires, même chez les plus rétifs et ce sont des centaines de millions d'accrocs qui n'espèrent rien tant que d'avoir leurs deux injections pour retrouver un peu d'apaisement au milieu de la frayeur planétaire et soulager leurs corps en attente du fluide salvateur, que certains imaginent presque être un sérum d'immortalité. Mais ces doses-là ne combleront jamais le manque ressenti pour des centaines de milliers d'individus cyclisto-dépendants, privés de leur adrénaline du mois d'Avril qui, malgré le dicton, s'est malheureusement découvert de plusieurs fils et surtout le fil de l'histoire qui nous raconte la saison cycliste Française. Pas de Paris Camembert à se mettre sous la dent, pas de Paris-Roubaix à goûter ses pavés, pas non plus de Tour du Jura, de Paris-Mantes, de Classic Grand Besançon Doubs. Avril est presque nu et le froid qui s'est abattu brutalement par un épisode de gel d'une rare intensité nous a montré à quel point on pouvait être en sensation de manque. Autant se l'avouer, ne rien cacher de notre dépendance et cette fameuse vaccination au rayon de vélo dont beaucoup de nous faisaient leur fierté, ne suffit plus à nous prémunir contre l'absence de compétitions de ce mois qui de tradition était un des plus courus. Comment remédier à cette frustration ? On peut bien regarder de l'autre côté des Pyrénées pour y suivre les exploits de certains Français comme David Gaudu par exemple, mais cette allégresse ne comblera jamais l'insatisfaction des routes Françaises, un peu jalouses, qui languissent d'être réchauffées par la caresse sur leur dos de ces centaines de paires de roues parties visiter la Catalogne, la Turquie ou le Pays-Basque.

Reste la promesse du mois suivant, celui qu'on dit plus libérateur, plus permissif et où, dit-on, on fait ce qu'il nous plaît, ce joli mois de Mai devient alors celui de toutes nos attentes car de jolis rendez-vous nous attendent du côté du Morbihan et du Finistère, des Alpes Maritimes et de la Mayenne. Vivement demain, vivement le mois de mai, vivement notre nouvelle dose de vélo qui arrivera à point nommé pour nous offrir du muguet et de la gaieté et saura nous préserver du virus de la morosité car de ce vaccin-là, nous n'en aurons jamais assez.

De Marc FAYET, comédien, auteur dramatique et metteur en scène français