UNCP UNCP
L'UNCP est le syndicat professionnel des coureurs cyclistes français.
Syndicat de service et de dialogue constructif.
Créé il y a plus de 60 ans, il a pour vocation la représentation des coureurs et la défense de leurs intérêts collectifs et individuels.
contact@uncp.net . Comité Directeur . UNCP 161 Chemin du Buisson – 38110 DOLOMIEU
  • Route Pro Championnats de France Cassel 2023 - Photo Bruno Bade
  • Route Pro Photo Bruno Bade
  • Route d’Occitanie 2020 Photo Bruno Bade
  • Tro Bro Leon 2019 Photo Bruno Bade
  • Paris Camembert 2020 Photo Bruno Bade
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Le billet de Marc FAYET : L'Amie saison

Mon métier à moi c’est comédien et dans le calendrier de cette profession nous atteignons désormais la fin de saison, alors que dans votre calendrier cycliste vous n’en êtes qu’à la moitié qu’on nomme mi-saison, sorte de mi-chemin entre vos ambitions et vos objectifs. Ce qui laisse envisager encore de grandes espérances.

Ma saison à moi a représenté plus de 240 représentations (''Les bonobos'' de et avec Laurent Baffie) comme autant de courses où chaque fois je devais franchir la ligne en vainqueur. Chez nous point de points UCI mais des points retraites engrangés, une grande consommation de cachets (Au moins 7 par semaines), Pas de contrôle ADAMS mais un contrôle URSAFF, pas de bilan sanguin, mais pas de bilans sans gains non plus. Quelques conquêtes, quelques bouquets, parfois la reconnaissance de mes pairs, parfois la cible des critiques, mais un véritable parcours de sportif de haut niveau auquel je me suis toujours identifié. Je dirais, pour analyser ma saison à moi, qu’elle restera en demi-teinte, car si la pièce obtint un gentil succès, je n’ai pas réussi cette année à ne décrocher aucune distinction : Pas de Molière en raison de l’annulation de la cérémonie, pas de César non plus, car je n’ai tourné dans aucun film en compétition, même pas un vague prix de deuxième catégorie classé 2.5.

Bref ! A l’heure des comptes, on peut affirmer que ma saison fut somme toute assez décevante. Fort de cette remise en question, qui aurait pu entamer mon moral j’ai, grâce à vous, la possibilité par procuration et même par projection, de voir les choses autrement et entamer dans vos roues une deuxième partie de saison qui m’éloignera des planches, qui parfois peuvent être vaches, pour fréquenter le plancher qui souvent est celui des vaches, auxquelles vous ne cessez d’offrir ce spectacle coloré d’une horde roulante qui de Janvier jusqu’à Octobre va encore proposer ce spectacle exceptionnel de ces jambes musculeuses et huilées tournant tels des pistons dans une harmonie sublime qu’un peintre ne saurait rendre plus bouleversante.

Quand je vois tout ce que vous avez accompli, j’en suis ''ébaubi'' ! Et les noms de tous les vaillants se bousculent comme autant de promesses futures : Simon, Démarre, Turgot, Perrichon, Petit, Gay, Vachon pour ne citer qu’eux alors que j’en oublie. Au rythme de la nature, comme des produits de saison qui murissent à point et apportent à l’organisme les vitamines indispensables à une bonne santé recherchée, voici des fruits qui atteignent la saveur souhaitée apportant au cyclisme Français ce goût enfin reconnaissable et inimitable d’un esprit collectif, ambitieux et plein de saveurs qu’on croyait à tort avoir perdu. Dans ce souci d’authenticité retrouvée nous assistons à un rendement et une production nationale comme on ne l’avait pas observée depuis bien longtemps. Ils rejoignent ainsi leurs aînés non moins brillants Voeckler, Fédrigo, Di Grégorio, Engoulvent

La mi-saison, notre amie saison, a rejoint ''l’ami raison'', comme une prise de conscience de tous d’avoir œuvré souvent dans l’ombre et parfois dans un certain mépris, tel des artisans, des producteurs pointilleux et jalousés, afin d’imposer cette nouvelle génération de champions élevés en plein air, sans adjonction de selle, aidés de compléments trans-générationnels et non pas transgéniques.

Cette nouvelle ère qui s’annonce, va, sinon changer la face du monde, changer celle de pas mal de monde et nous faire entrer à mi-mandat, mi-période, mi- course dans la cours des grands. Putain ! On va leur montrer de quel bois français on se chauffe : du hêtre (C’est à dire du ''être'' ), beaucoup de boulot et du Pin sur la planche!

Je suis avec vous avec mon petit 50/12 mais je ne lâcherais pas, je reste devant la voiture balais et je vous promets de monter un 53 dès que me jambes me le permettront, c’est-à-dire à la fin de votre saison… Peu après le début de la mienne.  

Marc Fayet 
Mai 2012

Le billet de Marc FAYET : L'Amie saison

Mon métier à moi c’est comédien et dans le calendrier de cette profession nous atteignons désormais la fin de saison, alors que dans votre calendrier cycliste vous n’en êtes qu’à la moitié qu’on nomme mi-saison, sorte de mi-chemin entre vos ambitions et vos objectifs. Ce qui laisse envisager encore de grandes espérances.

Ma saison à moi a représenté plus de 240 représentations (''Les bonobos'' de et avec Laurent Baffie) comme autant de courses où chaque fois je devais franchir la ligne en vainqueur. Chez nous point de points UCI mais des points retraites engrangés, une grande consommation de cachets (Au moins 7 par semaines), Pas de contrôle ADAMS mais un contrôle URSAFF, pas de bilan sanguin, mais pas de bilans sans gains non plus. Quelques conquêtes, quelques bouquets, parfois la reconnaissance de mes pairs, parfois la cible des critiques, mais un véritable parcours de sportif de haut niveau auquel je me suis toujours identifié. Je dirais, pour analyser ma saison à moi, qu’elle restera en demi-teinte, car si la pièce obtint un gentil succès, je n’ai pas réussi cette année à ne décrocher aucune distinction : Pas de Molière en raison de l’annulation de la cérémonie, pas de César non plus, car je n’ai tourné dans aucun film en compétition, même pas un vague prix de deuxième catégorie classé 2.5.

Bref ! A l’heure des comptes, on peut affirmer que ma saison fut somme toute assez décevante. Fort de cette remise en question, qui aurait pu entamer mon moral j’ai, grâce à vous, la possibilité par procuration et même par projection, de voir les choses autrement et entamer dans vos roues une deuxième partie de saison qui m’éloignera des planches, qui parfois peuvent être vaches, pour fréquenter le plancher qui souvent est celui des vaches, auxquelles vous ne cessez d’offrir ce spectacle coloré d’une horde roulante qui de Janvier jusqu’à Octobre va encore proposer ce spectacle exceptionnel de ces jambes musculeuses et huilées tournant tels des pistons dans une harmonie sublime qu’un peintre ne saurait rendre plus bouleversante.

Quand je vois tout ce que vous avez accompli, j’en suis ''ébaubi'' ! Et les noms de tous les vaillants se bousculent comme autant de promesses futures : Simon, Démarre, Turgot, Perrichon, Petit, Gay, Vachon pour ne citer qu’eux alors que j’en oublie. Au rythme de la nature, comme des produits de saison qui murissent à point et apportent à l’organisme les vitamines indispensables à une bonne santé recherchée, voici des fruits qui atteignent la saveur souhaitée apportant au cyclisme Français ce goût enfin reconnaissable et inimitable d’un esprit collectif, ambitieux et plein de saveurs qu’on croyait à tort avoir perdu. Dans ce souci d’authenticité retrouvée nous assistons à un rendement et une production nationale comme on ne l’avait pas observée depuis bien longtemps. Ils rejoignent ainsi leurs aînés non moins brillants Voeckler, Fédrigo, Di Grégorio, Engoulvent

La mi-saison, notre amie saison, a rejoint ''l’ami raison'', comme une prise de conscience de tous d’avoir œuvré souvent dans l’ombre et parfois dans un certain mépris, tel des artisans, des producteurs pointilleux et jalousés, afin d’imposer cette nouvelle génération de champions élevés en plein air, sans adjonction de selle, aidés de compléments trans-générationnels et non pas transgéniques.

Cette nouvelle ère qui s’annonce, va, sinon changer la face du monde, changer celle de pas mal de monde et nous faire entrer à mi-mandat, mi-période, mi- course dans la cours des grands. Putain ! On va leur montrer de quel bois français on se chauffe : du hêtre (C’est à dire du ''être'' ), beaucoup de boulot et du Pin sur la planche!

Je suis avec vous avec mon petit 50/12 mais je ne lâcherais pas, je reste devant la voiture balais et je vous promets de monter un 53 dès que me jambes me le permettront, c’est-à-dire à la fin de votre saison… Peu après le début de la mienne.  

Marc Fayet 
Mai 2012